La gemmothérapie
la quintessence des plantes au service de votre santé
Le pouvoir guérisseur des bourgeons est au moins connu depuis le moyen-âge. Mais comme pour les autres médecines végétales, il a été occulté et déconsidéré par la médecine chimique. Il a fallu attendre qu’un médecin belge, le Docteur Pol Henry, replace cette science sur le devant de la scène médicinale, à partir des années 1960. A l’époque, il l’appelle la phyto-embryothérapie.
Il est parti d’un constat évident : le bourgeon étant un embryon, il porte en lui les propriétés de chaque partie de la plante qu’il va devenir : tige, feuilles, écorce, racine, sève, fleurs et fruits.
Comment ? Le bourgeon présente à la base une zone appelée le méristème, qui peut véritablement reconstituer le végétal in vitro. C’est cette partie embryonnaire de la plante qui contient, très concentrés, tous les éléments médicinaux qu’elle est susceptible de nous offrir : phénols, stérols, flavonoïdes, terpènes, oligo-éléments, vitamines, minéraux et enzymes.
Il s’agit donc de la plus forte concentration d’énergie, de vertus médicinales et d’antioxydants dont votre corps peut avoir besoin.
Du moyen-âge à nos jours:La phytothérapie est la médecine la plus ancienne de l’humanité, et il faut croire qu’elle est antérieure même à l’espèce humaine, puisque les primates savent utiliser les plantes de leur milieu qui les guérissent.
La gemmothérapie est la branche la plus récente de ce savoir ancestral. On n’a commencé à en faire mention qu’au moyen-âge, notamment dans les écrits de Sainte Hildegarde de Bingen, la célèbre doctoresse mystique. Et les recettes à base de bourgeons étaient encore largement utilisées au XVIIIe siècle…
À la suite de Pol Henry, qui a remis en lumière la puissance curative insoupçonnée des bourgeons, c’est Max Tétau qui, dans les années 1970, a popularisé la discipline et lui a donné son nom actuel de gemmothérapie, puisque gemme, en latin, signifie aussi bien pierre précieuse que bourgeon. La gemmothérapie moderne consiste donc à extraire les principes actifs des végétaux de leurs tissus embryonnaires pour en faire des macérâts.
Il s’agit d’un mélange à parts égales d’eau, d’alcool et de glycérine végétale, qui demande une préparation de trois semaines. Vient ensuite le filtrage. Chaque pathologie exige un dosage particulier. Par exemple, l’airelle est utilisée fréquemment pour traiter les symptômes de la ménopause ou de l’ostéoporose. Le cassis est reconnu pour ses effets anti inflammatoires, le bouleau pour diminuer les effets allergisants, le noyer pour résoudre les intolérances alimentaire et les dysfonctionnements digestif. Le tilleul et le figuier sont réputés pour résorber l’anxiété et les troubles du sommeil.Il ne s’agit là que des bourgeons les plus connus, mais une quarantaine sont régulièrement utilisés à des fins médicinales.la gemmothérapie est accessible à tous – hormis les femmes enceintes ou allaitantes. Les macérâts sont bien supportés par les enfants dès l’âge de 8 ans et ils peuvent être utilisés tout au long de notre vie, pourvu qu’ils soient bien dosés. En général, dix à quinze gouttes par jour suffisent pour la plupart des affections que vous souhaiterez traiter. Le maximum est de 25 gouttes pour 2 mois de traitement d’affilée. Vous pouvez également prendre plusieurs bourgeons pour une même cure, mais la prise de chacun d’entre eux doit au moins être espacée de 2 heures. Quant à nos amis les animaux, il est recommandé de leur donner une goutte pour 5 kilos de poids, et une autre tous les 10 kg au-delà.Biogemme