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Le chou soigne tout


Le chou soigne tout

L'hiver est une saison pauvre, en soleil, en fruits, en légumes… le chou fait partie de ces saisonniers qui ont tout pour vous aider à surmonter une période de froid et une infinie variété de problèmes de santé. Il a été un des aliments de base de l’alimentation hivernale durant des décennies tant il est facile à cultiver. Mais il n’est plus en grâce désormais dans nos cuisines. Car on a oublié que nos aînés aimaient à répéter que le chou est le médecin du pauvre. Et on sait aujourd’hui qu’ils avaient raison.

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Le soufre, trésor maudit

Si le chou a été détrôné par d’autres légumes dans notre alimentation hivernale, c’est en grande partie à cause de sa richesse en soufre dont l’odeur se répand lors de la cuisson. Jugée déplaisante, elle s’accorde mal avec nos intérieurs proprets et parfumés. Pourtant, le soufre est essentiel au fonctionnement de l’organisme : il est indispensable au transport de l’oxygène à travers la membrane cellulaire et, en facilitant celui-ci, il permet la régénération des cellules ; il est également un précurseur pour l’utilisation des acides aminés qui représentent les briques servant à la construction de l’organisme (70 % des acides aminés sont issus du soufre). L’action fondamentale de ce métalloïde se traduit, en cascade, par une étonnante diversité de propriétés thérapeutiques qui ont valu au chou sa réputation de remède à tout faire. Il préserve l’intégrité de la muqueuse respiratoire et il est indiqué en cas de bronchite aiguë ou chronique, de simple toux et même d’allergie respiratoire. Il agit sur le foie en le débarrassant de ses toxines, ce qui améliore ses fonctions de filtre épurateur de l’organisme. Il facilite la formation des protéines basiques des cheveux, de la peau et des ongles : le collagène et la kératine. La peau est plus belle et elle cicatrise mieux. Il fixe le calcium sur l’os et il est utile aux cartilages ce qui réduit les douleurs rhumatismales. Il favorise la remontée du taux d’hémoglobine ce qui en fait un aliment de choix des anémiés et des convalescents. C’est aussi un remarquable cicatrisant gastro-intestinal qui a fait ses preuves dans les colites simples ou ulcéreuses et dans l’ulcère de l’estomac. Même les parasites intestinaux (oxyures, ascarides) craignent son action car, en accélérant la régénération de la paroi intestinale, il la « lisse », ce qui empêche les parasites de s’y accrocher. Enfin, les déficits de l’attention, l’hyperactivité mentale, la dépression et les changements d’humeur sont améliorés par une consommation régulière de choux. Quand on a sous la main un tel remède, on se dit que l’on devrait passer outre aux problèmes de mauvaises odeurs !

Des vitamines rares en hiver

L’action en profondeur du chou, due au soufre, est potentialisée par sa richesse en vitamines qui ont pour caractéristiques commu nes d’entretenir l’état de santé de nos cellules et que l’on trouve généralement dans les fruits et légumes d’été.

-La vitamine C freine le vieillissement des cellules, favorise la formation du collagène (constituant principal des cartilages et de la peau), et accélère la cicatrisation

-La vitamine B9 (ou acide folique) est un coenzyme pour la synthèse de l’ADN et de l’ARN, ce qui la rend essentielle pour la croissance normale et le maintien des cellules.

-La provitamine A protège l’intestin et les voies respiratoires et traite les affections dermatologiques telles que l’acné.

-La vitamine E protège les cellules desradicaux libres.

Protège du cancer ?

Les très nombreuses expérimentations menées depuis une vingtaine d’années confirment sans ambiguïté l’action bénéfique d’une consommation régulière de chou dans la prévention du cancer. Ce sont les substances soufrées du chou (les dithiolthiones) et la vitamine U (très rare dans les denrées alimentaires) qui empêcheraient le développement des tumeurs. Huit études de grande envergure ont ainsi apporté la preuve que les sujets consommant le plus de légumes crucifères – en particulier de choux – sont, de façon significative, moins exposés que les autres au cancer du côlon (étude de l’Institut national américain du cancer). Moins nombreuses, mais tout aussi probantes, diverses études menées sur l’homme et l’animal tendent à prouver que la simple consommation de chou aurait une influence déterminante dans la prévention des cancers de l’estomac, mais aussi du cancer du poumon, de l’oesophage, du rectum ou de la vessie.