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Redevenez le chef d’orchestre de vos gènes


Cher(e) ami(e), Nous possédons 30 000 gènes mais seulement 2 % de ces gènes sont exprimés selon les lois de la génétique classique.

Les autres gènes sont exprimés selon les lois de l'épigénétique.

L’épigénétique étudie en quoi la vie que nous menons influence le fonctionnement de nos gènes et... notre santé.

Quelle différence avec la génétique ? Quand vos habitudes modifient vos gènes

En génétique, on s’intéresse aux caractéristiques des gènes, qui déterminent par exemple les aspects physiques de la personne (couleur de peau, des yeux, taille, forme du nez...).

Avec l’épigénétique, on s’intéresse aux modifications que l’environnement peut apporter à notre génome, c'est-à-dire à notre patrimoine héréditaire.

Notre ADN est affecté par notre hygiène de vie, notre alimentation, notre vécu, notre exposition à la pollution, etc, qui influent sur nos gènes en activant ou, à l'inverse, en réprimant leur expression.

Pour reprendre la formule de Joël de Rosnay, auteur de La Symphonie du vivant, on peut considérer que « les notes de musique sur une portée sont la génétique, tandis que l'épigénétique est la symphonie exécutée à partir de ces notes. »

Une symphonie plus ou moins mélodieuse, éventuellement entrecoupée de couacs, selon notre parcours.

Ainsi, si notre petite taille est imputable à nos origines et ne pourra être combattue qu'à l'aide d'une bonne paire de talons, le diabète familial ne fera pas forcément partie de notre histoire. Obèse car son grand-père était bon mangeur ?

Mais il y a mieux : la transmissibilité génétique.

Des découvertes récentes montrent que notre mode de vie peut influencer sur l’expression des gènes chez nos enfants et nos petits-enfants !

« Nous naissons avec sur nos gènes certaines marques initialement déposées sur ceux de nos ascendants », explique le Dr Ariane Giacobino, chercheuse dans le service de médecine génétique des hôpitaux universitaires de Genève.

Si nos grands-parents ont connu une période d'abondance alimentaire, nous serons plus prompts à développer un risque de surpoids, de diabète ou de mortalité par accident cardio-vasculaire, alors même que nous mangeons sans excès.

A cela s'ajoute l' héritage de leurs éventuels traumatismes psychiques.

Le stress, les violences, les chocs post-traumatiques ont un impact biologique durable sur les générations suivantes : celles-ci seront plus fragiles psychologiquement.

Le fondement de la diversité du vivant se trouve là. Chacun de ces processus, soumis à la pression de l'environnement, agit sur le devenir de l'individu.

Par exemple, pourquoi le risque de cancer du sein est-il six fois plus élevé aux États-Unis qu'en Chine ?

L'explication n'est pas génétique, car les enfants d'immigrés chinois vivant aux États-Unis ont un risque identique à celui du reste de la population américaine.

Nombre d'études récentes ont établi que des modifications épigénétiques déviantes contribuent au développement du cancer, notamment la perte d'expression de gènes suppresseurs de tumeurs ou l'expression aberrante de gènes facilitateurs. Alors… comment se protègent nos cellules ?

Heureusement, notre organisme possède une grande quantité de molécules chimiques qui empêchent l’expression de gènes qui pourraient se révéler néfastes.

C'est le plus puissant moyen de réguler l'ADN et de nous adapter en quelques minutes à la pression de l'environnement (alimentation déséquilibrée, stress physique, chronique, psychique, infections, cancers...).

Ces molécules sont également à la base de la formation de l’être vivant.

Au départ, nos cellules ont toutes le même patrimoine génétique, et c’est ces molécules qui vont permettre de les différencier.

Par exemple, elles vont éteindre certains gènes pour qu'une cellule devienne hépatique, en exprimer d'autres pour qu'une cellule devienne sanguine...

Ainsi, en éteignant ou en activant des gènes, l'épigénétique est indispensable au développement de l'embryon. Les agents toxiques perturbent le fonctionnement des gènes

Des perturbations accidentelles, même transitoires, peuvent déclencher des changements d'expression des gènes.

Par exemple, la prise d’une drogue ou n'importe quel stress physique ou psychique peut créer des altérations en interférant avec ces processus. Ces altérations persistent même quand la cause initiale a disparu, et sont à la source de certaines maladies.

Les particules fines, les perturbateurs endocriniens, les bisphénols, les pesticides, les métaux lourds …

Autant d’agents non contrôlables qui perturbent l’expression de certains gènes.

Ainsi, l’exposition aux pesticides et aux perturbateurs endocriniens expliquerait l’épidémie d’infertilité masculine. Des changements réversibles en 2-3 semaines seulement ?

Ce qui est rassurant c’est que contrairement aux mutations génétiques, les altérations épigénétiques et le risque de maladie sont réversibles tout au long de la vie. Prenons pour exemple le tabagisme, qui modifie non moins de 7000 gènes, soit le tiers du génome humain : après l'arrêt du tabac, la plupart des activations disparaissent.

En effet, chaque minute, plus d'un million de nos cellules meurent et autant naissent.

Si l’on a généré de « mauvais signaux » épigénétiques dans nos vieilles cellules à la suite d’un "mauvais" comportement... les nouvelles cellules ne demandent qu'à s’épanouir dans un environnement favorable pour éviter ou même guérir les maladies.

Tous les espoirs sont donc permis.

Contre toute attente, les délais sont très courts pour constater les effets bénéfices d’un changement d’habitude : quelques semaines ou quelques mois après avoir initié un changement dans notre mode de vie. Des gestes simples à appliquer au quotidien

La conduite à tenir découle du bon sens, mais mérite d'être rappelée : une alimentation saine et bio résumée par le régime crétois ; une bonne gestion de son stress et un sommeil réparateur ; de l'exercice physique : 30 minutes de marche quotidienne par exemple ; et, plus largement, un plaisir de vivre tangible, qui passe notamment par les liens que nous tissons. Certaines autres habitudes bénéfiques sont très faciles à appliquer, avec des effets considérables. Boire 2 ou 3 tasses de thé vert par jour : les catéchines modifient favorablement l'activité des gènes engagés dans la survenue du diabète, de l'obésité ou encore des maladies cardio-vasculaires. L'écoute (trente minutes par jour) de la musique, de préférence classique, freine le fonctionnement des gènes concernés dans l'apparition des cancers et des maladies neurodégénératives. Également au menu, le rire, acteur majeur de notre santé et activateur de bons gènes impliqués dans l'immunité. La portée de l'épigénétique se révèle en effet considérable : une meilleure santé, un retardement du vieillissement mais aussi une prévention des maladies (cancer, infarctus, diabète, Alzheimer, Parkinson, etc.). L’épigénétique est un formidable message d'espoir qui nous rappelle principalement que rien n'est écrit et que l'on peut orienter notre destinée médicale.

Comme je le répète, l’homme est pollué en mangeant, en respirant, en se soignant.

Si vous souhaitez aller plus loin et vous protéger de cet environnement toxique, j’ai écrit le livre Pollution et santé (aux éditions Dangles) qui offre toute une gamme de remèdes naturels pour désintoxiquer votre organisme.

Portez-vous bien !


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