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Pourquoi la musicothérapie est efficace contre la dépression


Selon Dominique Bertrand, Président de l’association qui gère le Centre International de Musicothérapie basé à Paris, « la musicothérapie propose une relation musicale réceptive ou active comme médiation a visée thérapeutique à l’égard d’un patient. Elle use d’un ensemble de techniques mettant en jeu la dimension psycho musicale de la personne dans son expression émotionnelle et corporelle ».

Dans les faits, nous verrons plus bas que la musicothérapie affecte de nombreuses régions du cerveau, notamment les régions impliquées dans l’émotion, la cognition, la sensation et le mouvement. Ces influences, combinées à la nature engageante de la musique et à la diversité des formes musicales, constituent des outils thérapeutiques intéressants dans l’accompagnement de nombreux problèmes physiques et mentaux, notamment la dépression, l’anxiété et l’hypertension.

Thérapie musicale active et passive

La musicothérapie est généralement active ou passive. En thérapie active, le thérapeute et le patient composent de la musique à l’aide d’un instrument ou de la voix. Le patient est encouragé à partager les pensées et les sentiments qui apparaissent dans la composition. Idéalement, tout au long du processus, l’individu développera une compréhension de ses problèmes. En thérapie passive, les individus écoutent de la musique tout en méditant, en dessinant ou en faisant une sorte d’activité de réflexion. Le thérapeute et le patient parlent ensuite des sentiments ou des souvenirs évoqués par la musique.

Histoire de la musicothérapie

Chez les Grecs, ils existaient déjà des “musicothérapeutes” qui influençaient l’humeur en utilisant divers instruments, le rythme et les sons. Patrick L’ECHEVIN, dans son ouvrage ” Musique et Médecine” (Stock Musique, 1981), nous apprend que “selon le mal, ils choisissaient l’aulos au jeu extatique (relatif à l’extase) et émouvant ou celui doux et harmonieux de la lyre”.

L’histoire moderne de la musicothérapie débute, elle, au 20e siècle dans les années 1940 et 1950.

Bien que les écrits Français et Américains ne semblent pas s’accorder sur le pays et la date précise de sa création, la musicothérapie semble clairement prendre naissance dans le but de soulager les traumatismes de la 2ème guerre mondiale chez les soldats convalescents.

La musicothérapie semble alors particulièrement efficace pour traiter les blessures psychiques, particulièrement dans le domaine psychiatrique.

En France, c’est en 1954 que Jacques JOST, alors ingénieur du son, pose l’hypothèse que l’on puisse soigner avec la musique.

Il s’appuie sur une base clinique avec l’aide du Laboratoire d’Encéphalographie de la Clinique des Maladies Mentales et de l’Encéphale, à la Faculté de Médecine de Paris. Il rencontre le docteur Rolando Omar BENENZON, psychiatre et psychanalyste, musicien et compositeur, qui est l’un des plus grands pionniers mondiaux de la musicothérapie. Fondateur de la première Faculté de Musicothérapie, à Buenos Aires, il y a plus de 30 ans, il est aussi le découvreur du Principe de l’ISo (Identité sonore) et d’une nouvelle voie en psychothérapie.

Jacques JOST et Edith LECOURT, psychologue et professeure à la Sorbonne ont ensuite créé le premier centre de formation en France : le Centre Français de Musicothérapie dans les années 70.

Aux Etats-Unis, les débuts officiels remontent plus tôt, en 1950.

L’histoire dit que des groupes de musique itinérants auraient joué pour des anciens combattants hospitalisés pendant et après la 2ème guerre mondiale, et les médecins et cliniciens auraient alors commencé à se rendre compte des effets puissants de la musique sur le processus de guérison et auraient demandé à ce que des musiciens professionnels soient embauchés dans les hôpitaux. Cela aurait créé un besoin de formation spécialisée dans la prestation appropriée de la musique en tant que thérapie.


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