Comment sortir de sa zone de confort?
Chestnut Bud, le Bourgeon du marronnier par Agathe Gilbert
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Vous avez peut-être déjà ressenti comme certaines Fleurs de Bach ont le don de nous troubler et de nous interroger en profondeur sur nos agitations émotionnelles, mentales et spirituelles. L’une d’entre elles retient aujourd’hui mon attention. Il s’agit de Chestnut Bud, le Bourgeon de Marronnier. Au fil de cet article, vous allez comprendre en quoi je le trouve particulièrement pertinent par rapport aux transformations collectives que nous vivons actuellement
L’exception Chestnut Bud
Cette essence florale est une des exceptions dans le système de Bach car on utilise les bourgeons et non les fleurs pour le réaliser. De plus, on se sert des bourgeons de feuilles et non de fleurs, ce qui a son importance dans la leçon proposée par cette quintessence. Comme le souligne Julian Barnard :
« Les feuilles de printemps annoncent une nouvelle saison, une nouveau commencement et une nouvelle croissance. […] Les feuilles sont aussi l’organe de la respiration. […] Cette activité va de paire avec la façon dont l’expérience et l’observation mènent à apprendre et à soutenir la vie de l’âme. […] Vivre efficacement signifie intégrer l’expérience de la vie et en tirer des qualités d’âme. Cela signifie dire « oui » aux leçons de la vie. »
Comme souvent avec les Fleurs de Bach, nous observons une correspondance entre la signature botanique de la plante et le rééquilibrage émotionnel proposé par l’élixir floral.
Retenons que le Bourgeon de Marronnier nous aide à apprendre des expériences du passé pour en tirer des leçons et éviter de tomber dans des schémas répétitifs. Grâce à une méta-observation (devenir observateur de soi-même), notre Moi conscient peut ainsi se poser les bonnes questions et progresser dans son chemin d’évolution. Le Docteur Bach parlait même d’un chemin d’incarnation dans lequel notre âme (cette autre conscience) serait notre guide.
Un élixir qui traverse la nuit des temps
A titre individuel, la leçon proposée par Chestnut Bud est relativement facile à appréhender intellectuellement. Ce qui nous intéresse aujourd’hui, c’est le Chestnut Bud relié à notre conscience universelle ou inconscient collectif, selon la définition apportée par Carl Gustav Jung :
« L’inconscient, qui est l’ensemble de tous les archétypes, est le dépôt de tout ce que l’humanité a vécu en remontant à ses plus obscurs commencements, non pas un dépôt mort, sorte de champ de ruines abandonnées mais un système de réactions et de disponibilités qui déterminent la vie individuelle par des voies invisibles et par suite, d’autant plus efficaces. »
A la lueur de ces mots, nous voyons bien que le travail effectué à titre individuel est au service de quelque chose de beaucoup plus vaste et vice versa. Plus nous nous attelons à remettre de l’équilibre dans notre vie, plus nous favorisons la mise en place d’un équilibre global. De ce fait, si chacun continue à répéter les mêmes erreurs, il favorise également un éternel recommencement collectif. En d’autres termes, toute leçon non apprise individuellement empêche un apprentissage plus universel.
Depuis la nuit des temps, nous répétons certains schémas de pensées ou comportementaux qui nous inscrivent irrémédiablement dans une réalité où peu de choses évoluent durablement. Récemment, nous avons eu un exemple frappant aux Etats-Unis avec le revirement au droit à l’avortement. Il y a aussi la guerre en Ukraine qui nous montre à quel point la notion de paix est relative en Europe.
Diverses formes de progrès (technologiques, médicaux, sociaux) nous ont bercé d’illusions dans une progression sans fin et une forme de toute-puissance. Or, nous voyons bien que notre monde moderne vacille sur ses bases et surfe sur une méconnaissance des erreurs du passé. Nous reprenons sans fin les vieilles recettes dans l’espoir qu’elles fonctionnent et nous sommes sans cesse surpris de constater leur échec.
Pourquoi n’apprenions-nous rien ?
Nous nous rendons bien compte des écueils dans lesquels nous nous trouvons, que ce soit au niveau géopolitique, environnemental, éducatif, sociétal, etc. Les solutions proposées sont toujours à court terme et nous entraînent dans toujours plus d’alinéation collective. Cette stagnation voire même, ce refus de progression m’interroge sûrement autant que vous.
Au hasard des lectures, j’ai trouvé quelques éléments de réponse dans le livre de Léon Renard, La médecine de l’âme du Dr Edward Bach (Editions du Rocher, 1998). Voici ce qu’il nous dit au sujet du Bourgeon de Marronnier :
« Certaines personnes de ce type, se mettent instinctivement elles-mêmes dans cet état afin de ne pas avoir à changer leur philosoph