L'alimentation du nourrisson
SEVRAGE et DIVERSIFICATION DU NOURRISSON LES POINTS DE REPÈRE
On ne compte plus les demandes de parents parfois affolés au sujet de la diversification alimentaire de leurs petits. Les conseils sont souvent vagues, parfois contradictoires sur un sujet pourtant fondamental. L’impact de la diversification porte très loin dans la vie des enfants, car il détermine fortement l’évolution de leurs habitudes alimentaires, jusque dans la vie adulte. Logiquement, un enfant qui a déjà l’habitude de consommer 3 fruits frais tous les jours a bien plus de chances de poursuivre une vie adulte en bonne santé, que celui qui n’en consomme pas… Par ailleurs, la période de la diversification est très attractive pour les industriels de l’agro-alimentaire. On peut vendre beaucoup de « petits plats équilibrés », « complets », « compotes », « aux céréales », « gastronomiques », « riche en ceci ou cela », « source de blablabla »… Beaucoup de pédiatres (pas tous, heureusement !) et de parents tombent dans ces pièges très astucieusement élaborés, et ne se rendent pas compte qu’ils habituent parfois les enfants à une alimentation largement délétère dès les premiers mois de leur vie.
Quand peut-on commencer ? 4 mois ? 6 mois ? Question de poids…
C’est la première question que les parents posent, et les réponses sont souvent très différentes selon les interlocuteurs. Certains recommandent de commencer dès le 4° mois, d’autres le 5°, parfois même le 6°… Si l’apparition des dents est un bon critère – quand elles ne sont pas là dès la naissance comme le dit la légende pour Louis XIV et Napoléon – il ne faut pas attendre à tout prix qu’elles soient là. A l’inverse, la première dent ne signifie pas du tout qu’il faille arrêter l’allaitement maternel, car elle n’empêche ni l’allaitement maternel, ni de devenir Roi ou Empereur. La réalité est plus individuelle, comme toujours. Il faut commencer par considérer le niveau de maturation de l’enfant : son poids, sa tenue assis autonome, sa capacité de déglutition et son réflexe de régurgitation, normalement plus important que chez l’adulte. Il joue déjà le rôle de protection contre les fausses routes.
L’allaitement maternel exclusif jusqu’à 6 mois reste l’idéal pour la santé du nourrisson.
L’idéal selon l’OMS est de maintenir un allaitement exclusif pendant 6 mois, et un allaitement progressivement espacé jusqu’à l’âge de 24 mois. Cela correspond bien aux constats de la littérature scientifique : sevrer trop tôt augmente le risque d’allergies et intolérances alimentaires. La notion de « trop tard » est relative au poids de l’enfant. On évitera donc d’écouter les conseils parfois pressants de commencer la diversification à 4 mois. On parle beaucoup de « fenêtre d’opportunité » entre 4 et 6 mois. L’idée est de l’habituer plus tôt à des allergènes en espérant que son système immunitaire le tolèrera plus facilement Une fois le 5° mois révolu, si l’e